La gastronomie fait partie de ces notions de sens commun que chacun se représente aisément mais que personne n'arrive à définir véritablement. Pourtant les approches ne manquent pas mais elles déplacent volontiers le curseur, entre le discours, les arts de la table, la culture et finalement tout un écosystème. On peut néanmoins se donner des repères pour fixer les idées, à défaut de trouver la formule ou la formulation idéale : - Repères historiques, bien sûr, qui font ou feraient de la gastronomie une "invention bien française". - Repères littéraires, entre toutes les classifications des "espèces de mangeurs" ou se distinguent gourmets et gourmands, et en mode dépréciatif, gloutons et goinfres. Le gastronome constitue toujours le modèle le plus accompli dans sa manière d'être et de vivre, sa culture du boire et du manger. - Repères institutionnels aussi, avec la reconnaissance par l'Unesco du RGF (Repas gastronomique des Français) e,n 2010, au titre du Patrimoine Culturel Immatériel de l'Humanité. Ce qui va conduire à la création des Cités de la Gastronomie, précisément. Une présentation en est donnée, entre Paris-Rungis, Lyon, Tours et tout particulièrement Dijon où se tiennent les rencontres nationales de l'ANCOVART. Enfin il est proposé de définir la gastronomie de façon holistique, à partir de toutes ses dimensions figuratives : des micro-représentations du goût à la vision méta de la gastronomie, portée par les idéaux et la transcendance.