À travers un corpus de quatre auteurs en quatre langues différentes (Paul Valéry, Rainer Maria Rilke, Wallace Stevens, et Eugenio Montale), ce livre explore la relation entre modes d’écriture et modes de pensée dans la poésie moderniste. La comparaison des recueils et des textes écrits entre 1910 et 1940 par ces auteurs nous aidera à montrer que la perte de foi dans la portée cognitive du poème généralement associée au lyrisme moderniste est en réalité surmontée en même temps qu’elle est avouée, et ce par l’intégration de caractéristiques provenant d’un genre plus explicitement savant mais qui n’est pas moins sceptique pour autant : l’essai.